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liste artistes en Bretagne Le Symbolisme

Symbolisme (1880 - 1900) Le symbolisme est un mouvement artistique et littéraire qui est né en France vers 1880 et s'est exprimé en Europe jusqu'à la Russie puis sur tout le continent américain jusqu'en 1900. Il est apparu en réaction aux Naturalisme, réalisme et impressionnisme. La peinture symboliste est influencée alors par le langage lyrique des romantiques et par la charmante mélancolique des préraphaélites, mais contrairement à ces derniers, les symbolistes ne s'inspirent pas de la nature directement, leur but est avant tout, d'atteindre les vérités cachées, celles au-delà des apparences. Toute réalité qui en évoque une autre, absente ou abstraite, à l'aide d'une correspondance implicite.

Le critique, Georges-Albert Aurier, décrit le symbolisme dans un article concernant Paul Gauguin, diffusé dans le Mercure de France en 1891 :

" L'œuvre d'art devra être : premièrement idéiste, puisque son idéal unique sera l'expression de l'idée ; deuxièmement symboliste, puisqu'elle exprimera cette idée en formes ; troisièmement synthétique, puisqu'elle écrira ses formes, ses signes selon un mode de compréhension général ; quatrièmement subjective, puisque l'objet n'y sera jamais considéré en tant qu'objet, mais en tant que signe perçu par le sujet ; cinquièmement l'œuvre d'art devra être décorative. "

Le symbolisme en effet, offre à l'art des moyens d'expression autres que ceux de la simple représentation réaliste. Il s'adresse à l'esprit, à l'imagination et non au regard. Il vise un idéalisme à travers le symbole qui suggère une idée profonde et personnelle par similitude. Il cherche à donner la sensation, plutôt que la représentation des choses. Au-delà des apparences, il évoque un monde idéal et privilégie l'expression des états d'âme, le rêve, le mystère, décrit le monde réel en utilisant des représentations métaphoriques. Les peintres s'inspirent des mythes antiques de la mythologie grecque (Orphée, Œdipe, Prométhée), de la mythologie germanique, celtique et scandinave, des légendes, des contes de fées et de la Bible. Parmi les nombreuses peintures inspirées de la mythologie grecque : Léda de Gustave Moreau (Musée Gustave Moreau, Paris) Orphée de Gustave Moreau, 1865 (Musée d'Orsay, Paris Galatée de Gustave Moreau, 1880/81 (Musée d'Orsay, Paris) Sphinx ou les Caresses de Fernand Khnopff, 1896 (Musées royaux des Beaux-Arts, Bruxelles)

Ils s'interrogent sur la nature spirituelle de l'homme, sur les sciences occultes et même sur le spiritisme auquel ils s'adonnent. Ils interprètent tout ce qui se cache derrière les apparences : l'ésotérisme, l'étrange, la magie, l'au-delà, le mysticisme, la solitude, la mort, le fantastique, l'imaginaire ou encore la névrose, le sadisme et la luxure, l'antagonisme du vice et de la vertu. Les animaux se métamorphosent, les fleurs symbolisent le bien et le mal, le paysage nous mène dans des contrées surnaturelles. La plupart en marge de la société, laissent souvent leur imagination parler sous l'emprise de l'alcool et des drogues.

Parmi les nombreuses autres peintures : L'Ile des morts, de Arnold Böcklin, 1883 (Nationalgalerie - Staatliche Museen zu Berlin) Hésiode et les muses de Gustave Moreau (Musée Gustave Moreau, Paris) La fleur mystique de Gustave Moreau (Musée Gustave Moreau, Paris) Le poète voyageur de Gustave Moreau, v. 1891 (Musée Gustave Moreau, Paris) Les licornes de Gustave Moreau (Musée Gustave Moreau, Paris) La Vie de l'humanité de Gustave Moreau, 1886 (Musée Gustave Moreau, Paris)

L'Angoisse de Edvard Munch, 1894, (Musée Munch, Oslo) La Rosée de Adria Gual-Queralt, 1897 (Museo de Arte moderno, Barcelone) L'Enchantement de Merlin de Sir Edward Burne-Jones, 1878 (Tate Gallery, Londres)

La femme pour les symbolistes, est une grande source d'inspiration. Elle est représentée tantôt comme une ensorceleuse, enjôleuse, à la beauté fatale, entraînant l'homme à la mort ou en belle captivante, angélique, pure, sacrée, vertueuse, et idéalisée.

Parmi les nombreuses peintures de femmes légendaires : Salomé dansant devant Hérode de Gustave Moreau (Musée Gustave Moreau, Paris) Hélène et le Sphinx, la fille de Léda et le monstre à corps de lion ailé et tête de femme. Sainte Eulalia de John William Waterhouse, 1885 (Tate, Londres) The Lady of Shalott (Madame de Shalott) de John William Waterhouse, 1888 (Tate, Londres)


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